Un dimanche ensoleillé qui annonce que la présomption d’incompétence à disparu!
Ce ne sont plus les profs qui notent les élèves mais les élèves qui notent les profs:
L’évolution des technologies donne un accès universel au savoir ce qui fait que quotidiennement il n’est pas rare que les élèves de facultés est pour la plupart pris connaissance du contenu d’un cours notamment sur Wikipédia avant même leur entrée dans l’amphithéâtre.
La conséquence directe est que le rôle du professeur change considérablement, qu’il n’est plus lors du cours le seul détenteur du savoir qu’il déverse sur un public l’écoutant religieusement! le professeur devient un transmetteur qui de part une interprétation va rendre le contenu du cours attrayant, vivant et qui pourra être remis en cause par une analyse estudiantine préalablement digérée….
S’en suit un autre facteur qui est l’appréciation que pourra donner sur les réseaux sociaux l’élève sur la pertinence du propos recueillis, et qui ne manquera pas de noter son professeur avec pour résultat une désertion ou une surpopulation lors des interventions de celui-ci dans la faculté…
Même si le trait semble un peu grossi à l’heure actuelle c’est bien ce vers quoi nous allons!
Alors, la présomption d’incompétence disais-je plus haut, prenons un autre exemple: « hier » nous allions chez le médecin à qui nous confions nos symptômes au regard desquels celui arrivait à un diagnostique découlant sur une prescription, qu’en est il aujourd’hui, he bien interrogez un praticien, il vous expliquera que le patient aujourd’hui arrive dans son cabinet avec un auto-diagnostique! et que si le praticien en propose un autre il devra longtemps se justifier pour contrer l’assurance de la formation que se sera fait le malade sur un site internet…
Tout le monde sait tout….
Nous sommes là face à la perte de la présomption d’incompétence, au profit d’un présomption de compétence généralisée.
Tout le monde sait tout, ou tout au moins pense savoir tout ce qui remettant en cause la légitimité du sachant, casse tous les codes établis et fait voler en éclat l’autorité cité plus haut!
Ramenée à l’entreprise cette notion tant à dévaloriser les sachants qui, au prix de longues années d ‘études ou d’expériences voient se présenter une génération d’informés volontaires n’ayant que peu de considération pour eux.
Victime collatérale de ce nouveau comportement, l’entreprise souffre d’un mal de communication, les uns persuadés de savoir et les autres contemplatifs devant l’évidence de la non conformité annoncée, qui gardent jalousement leur savoir faire devenu propriété privé intuite-persone, au lieu de le livrer pour le bien commun et surtout de l’entreprise.
Cela vient de fait percuter la notion de formation et la cohabitation inter-générationnelle, comment réussir au sein d’une entreprise vieille de cinquante ans à réconcilier « les anciens » et la nouvelle génération?
La fin de la hiérarchie de statut
Depuis longtemps déjà la mort de la hiérarchie de statut est annoncée, mais qu’en est il vraiment? Deux générations ne sembles pas suffisantes à l’émergence dans nos petites structures d’une hiérarchie réelle de compétence ou, comme dit plus haut, l’autorité se nourrirait du savoir et non pas de l’âge ou du temps de présence.
Une hiérarchie basé sur la performance humaine dans une délégation donnée, ou force serait de constater que seule l’action bénéfique pour l’entreprise serait légitime. Nous sommes tous égaux en humanité, nous nous devons à chacun le respect le plus total.
Une entreprise de petite taille est une chaine humaine et de compétences dont la résistance est égale, comme le dit la plus simple des lois physiques, au plus faible de ses maillons. Alors nous devons entretenir une culture visant à ce que nos plus capés, renforcent les maillons les plus faibles, qu’ils les augmentent… c’est la seule façon de donner de l’avenir à nos modèles. Le réflexe innée, de survie presque, visant à affaiblir son prochain dans le but de sauver sa place est la pire des situations, affaiblir la chaine est la certitude de l’arrivée des pires ennuis, sociaux, techniques…
C’est le retour de l’humain au devant de la scène et il faut en être heureux, pour certain, l’entreprise est le dernier endroit ou il rencontre l’autre, hors mis le cercle familiale, lieu ou il doit apprendre à vivre avec l’autre et partager. je m’autorise un aparté, en 1920 année de naissance de mon propre grand père, l’espérance de vie moyenne en France était estimée aux alentours de 38/40 ans, aujourd’hui la moyenne est de 84 ans pour une femme, ce qui ramené au temps vécu par jour, nous à permis de gagner 3 h 30 min par jour de vie supplémentaire!!!! Sachez que c’est globalement le temps que passe un français chaque jour devant sa télé!
Apprendre à revivre ensemble d’une part et apprendre à revivre pour un but commun d’autre part. La valeur travail doit être transformée en valeur entreprise, donner de la valeur individuellement aux gens donne inévitablement de la valeur à l’entreprise.
VALERY JIMONET