Quand la résistance ralentit l’inéluctable

S’adapter ou mourir telle est la question…

Darwin ou comment survivre

« Le tsunami numérique est en marche et détruit tout sur son passage »… tels étaient les propos tenus l’autre soir lors d’une rencontre entre industriels du vingtième siècle constatant l’évidente casse sociale engendrée par la numérisation des métiers. Les entreprises du CAC 40 elles même nous expliquent que le problème vient des start-up et des GAFA qui détruisent toutes les valeurs d’un système soit disant vertueux et ayant largement fait ses preuves…

Les Banques sont condamnés à l’horizon de 2025, la monnaie fiduciaire va disparaitre, le camion autonome va détruire 50 millions d’emplois sur la planète dans les 10 ans à venir, l’imprimante 3D va détruire bien au delà de l’emploi, une grande partie des filières de formation de type industriel et un seul homme sachant coder remplacera 10 techniciens, de maintenance, de règlage etc….

Alors, dans le rôle d’observateur qu’est le mien, je ne peux que constater la formidable énergie qui est consacrée à résister contre ce qui va inévitablement arriver, le regroupement d’intelligences associées afin de trouver des solutions pour ralentir, contrer le phénomène, construire des digues de sable afin de dévier le flot annoncé ne sert en réalité qu’à tenter de donner raison à une génération obsolète, tentant de conserver par devers eux le peu de richesses individuelles bien souvent issues d’un héritage reçu comme un cadeau qui finalement s’avère empoisonné.

Imaginez que tous ces moyens et cette énergie puissent être mis à disposition de l’adaptabilité, de la formation aux technologies futures, laissez moi penser que tout ceci est trop lent en réalité, que le cerveau humain n’est plus capable de réfléchir suffisamment vite face à l’évolution actuelle du monde, que toutes les résistances hypothèquent assurément l’avenir de la génération qui suit, et qu’à l’évidence, le soin palliatif coûte beaucoup plus cher que l’amputation laissant place à un terrain vierge sur lequel nous pourrions à moindre coût reconstruire le nouveau modèle.

Le tempo n’est plus en adéquation avec les contraintes du monde actuel, à l’évidence la précarité doit être intégrée comme un modèle à tous les échelons de nos sociétés, terminé les contrats de 10 ans qui donnaient la visibilité à l’investissement, les nouvelles technologies laissent place à l’agilité et permettent une adaptabilité en phase avec la demande changeant perpétuellement. Terminée l’assurance d’une réussite programmée si elle ne s’intègre pas comme une réponse à un besoin sans cesse en mutation. Il nous faut accepter l’évidence et apporter des solutions répondant à 360° au monde actuel, générant moins de déchets, moins de dégâts environnementaux, plus de partage, de collaboration, de respect du vivant et maitrisant l’outil pour ne pas qu’il nous dirige. Si le mot « Révolution » est utilisé c’est que nous n’en avons pas d’autre et qu’il renvoit à une forme de violence qu’il faut accepter, depuis la nuit des temps, chaque génération a dû faire face à des chocs plus violents que la précédente, force est de constater que si nous pouvions d’un coup d’un seul admettre la rupture plutôt que d’y résister la société s’adapterait beaucoup plus vite et que les solutions naîtraient beaucoup plus rapidement. Conflit de générations…. certainement, heureusement les valeurs changent en parallèle et la suprématie du pouvoir par la détention unique de la richesse est en train également d’être de façon très naturelle remise en cause…

Alors en guise de conclusion une phrase de Monsieur André Gide: « L’intelligence, c’est la faculté d’adaptation » et c’est l’intelligence de nos générations à venir qui sauvera le monde, donc faisons leur confiance, et ayons le courage de prendre les bonnes décisions afin de leur laisser un terrain fertile et non pas jonché de cadavres agonisants symboles d’une résistance égoïste….

Valery JIMONET

 

 

Le choc des générations

Le choc des générations

Je crois en toi !!!!
N’est-ce pas finalement la chose la plus cynique que l’on ne m’ait jamais dite?
Lorsque l’on croit, c’est que l’on n’est pas certain! La phrase prend donc un tout autre sens.

« Quand le savoir arrive, la croyance disparaît »

La seule chose permettant d’anéantir la croyance est le savoir !
La science n’est- elle- pas historiquement l’ennemie de la religion? Cette réflexion est aujourd’hui issue d’un constat fait chaque jour, d’un phénomène grandissant autrefois appeler le « choc des générations« , et  qui est devenu avec les nouvelles technologies un fléau pour les deux générations: celle en cours et celle à venir!
Ah! ce tuteur ! Professeurs, parents, parrain professionnel, dont on écoutait religieusement le savoir, déversé verticalement sans discussion, n’est-il pas en train de devenir toxique?
La disparation chaque jour des modèles anciens, dans une violence inouïe laissant sur le carreau des quantités de gens, n’est autre que le résultat de l’entêtement des anciens, dans un monde où la puissance ne rîme plus avec la taille mais avec l’agilité. Dans un monde ou le mentorat  s’est inversé, venant bousculer la suprématie de l’âge!
Dans un monde où les anciens qui s’accrochent au pouvoir persuadent ceux qui n’ont pas réussi, ceux qui ne trouvent pas de job, que c’est la fatalité d’un monde qui ne tourne plus rond !
Pire encore, les nouvelles technologies sont le problème et non pas la solution….

Retournez une pyramide et vous verrez que l’équilibre est  intenable !

Les gesticulations des vieux modèles, tout en conservant leur cadre de fonctionnement, tentent de s’adapter au nouveau monde et ne font que ralentir la révolution et causent, au-delà des dégâts financiers, des conséquences pour l’avenir même des générations futures…

Le « Burning Model »

La France a-t-elle un jour rattrapé le retard pris par l’entêtement de certains dirigeants lors de la mise en place du Minitel ? Alors qu’à l’époque Internet se développe sur toute la planète, prenant la responsabilité de retarder d’autant  la technologie, que tout le tissu éducatif et la recherche, aliénant de fait une génération de jeunes entrés en compétition 10 ans trop tard, mis à part les plus intuitifs qui à  l’époque ont su s’exiler vers d’autres terres plus accueillantes.

Vieux avant l’âge

Le paradoxe c’est que dans ce monde où l’on tente de retarder le moment de la mort, on est vieux de plus en plus jeune! Que l’attachement aux valeurs des siècles passés s’est transformé en plafond de verre sur lequel certains prennent du plaisir à voir échouer les autres, là ou eux, avaient soit disant réussi. Finalement,  le terme de Révolution numérique est certainement beaucoup plus adapté que l’on ne le croit, il faut accélérer la révolution, donner sa chance à notre jeune population de prendre le pouvoir, ne pas s’attacher aux conventions morales qui nous obligent, mais reconstruire sur de nouvelles valeurs en adéquation avec les attentes de la société de demain: Universelle, démocratique, visionnaire, dans le monde Topologique ou la donnée vole à la vitesse de l’éclair, plutôt que ce monde mal ordonné ou l’on piétine….

Valery JIMONET