Précédemment je m’exprimais sur ce thème dans la publication suivante: « L’illectronisme, l’illettrisme du 21 siècle » écrit qui connu un grand nombre de commentaires et d’échanges sur le sujet.
Je souhaite aujourd’hui revenir sur le sujet fort d’une proposition qui me semble indispensable de faire à nos politiques : Une grande cause Nationale est à initier.
Faire de nos jeunes générations, les 12-25 ans les tuteurs numériques de leur grands-parents.
Je pense à mon voisin, ouvrier retraité de la SNCF, qui passe ses journées dans son jardin ouvrier à cultiver son complément de retraite.
Qu’adviendra-t-il si survient le moindre problème avec sa caisse de retraite ou la sécurité sociale, qui fatalement lui demanderont d’utiliser le canal numérique.
Comment fera-t-il pour renouveler bientôt son contrat de mutuelle, prendre rdv chez son médecin via Doctolib ou toute autre application… j’arrête la liste qui jour après jour va ne faire que grandir et l’écarter pas après pas de la réalité des usages dont il était coutumier.
Des bénéfices collatéraux
Le grand plan de lutte contre cette exclusion latente aurait par ailleurs de nombreux bénéfices, dont en premier lieu le renforcement du lien inter-générations, il est long le temps depuis lequel notre société cherche à renforcer le lien entre grands-parents et petits enfants, la fracture étant rendue plus visible encore depuis l’avènement du numérique entrainant de lourds changements sociétaux et comportementaux.
Le rôle de tuteur endossé par le jeune lui apportera à l’évidence une confiance importante en lui, confiance indispensable à l’épanouissement de l’être.
Ce rôle est la conséquence directe de la révolution à laquelle nous assistons en effet, pour la première fois depuis l’origine de l’humanité le plus jeune est en mesure d’apprendre quelque chose au plus vieux (lire: L’inversion du mentorat – La Toile de Valery du 16/05/2018)
Concrètement, en quoi pourrait consister la proposition ?
La phase initiale consisterait à utiliser les services de l’éducation nationale et le corps enseignant, qui pourraient se faire le relais d’une information supportée par une documentation à remettre aux élèves de la sixième à la terminale expliquant la démarche.
Un retour sur l’histoire de la relation entre les usagers et les services diverses ayant connu ou susceptibles de connaitre une disruption sera indispensable.
Car il est évident que pour nombre d’entre eux, Internet ou le smart-phone n’ont jamais « pas existé »
Cela permettra de rendre « évident » la nécessité de leur rôle, en étant pragmatique à l’énoncé de mise en situations pratiques du quotidien.
La phase suivante pourrait consister à une récolte de DATA permettant de dimensionner l’action et d’en assurer un suivi purement pratique. Entre autre une possibilité de remonter de l’information jusqu’aux services émetteurs concernant la praticité d’utilisation de leurs outils numériques, leur ouvrant des voies de possibles améliorations ou simplifications à l’usage.
Mais bien plus que cela et au risque de me répéter, l’enjeu caché est ce lien qu’il est nécessaire de recréer entre les générations avec pour la première fois la chance de donner un rôle fort et valorisant aux plus jeunes, nos « digital-natives «
J’interpelle donc nos élus jusqu’au plus haut niveau afin de nous accompagner dans ce dossier qui me semble aujourd’hui urgent de traiter, afin de ne pas être devant une situation rendue chaque jour un peu plus difficile, par la rapidité avec laquelle le tsunami numérique déferle sur nos vies.
Merci de partager
Valery Jimonet