Force est de constater que la taille n’est plus aujourd’hui une garantie de survie. L’histoire de l’humanité ayant déjà prouvé que les dinosaures n’ont su résister aux grands changements climatiques contrairement à certains insectes ou autres organismes mono-cellulaires, qui ont permis la reconstruction du monde tel que nous le connaissons aujourd’hui.
La voix du plus petit
Les macro-organisations sont aujourd’hui mises à mal. Leur entêtement à vouloir imposer en mode « top down » des principes généralistes, des modes de consommations, des lois, se trouve d’un coup bousculé par une nouvelle forme d’expression: « La voix du plus petit ».
Le pouvoir n’est plus concentré. Le meilleur exemple est la force d’une application telle que « YUKA » et ses 35 millions d’utilisateurs capables de faire pression sur les acteurs de la grande distribution. Le résultat: le retrait de plus de 200 produits des rayons d’Intermarché, ou la transformation de centaines de recettes de produits transformés comprenant des ingrédients néfastes pour la santé. Je doute que la grande distribution aurait pu favorablement répondre à une telle injonction, émanant quand bien même du plus régalien des pouvoirs !
L’avènement du « connectif »
L’appartenance, qui autrefois pouvait se traduire par le regroupement de consommateurs sous l’hôtel d’un dénominateur commun, sous entendait la proximité physique des acteurs, or il n’en est plus rien…. Le « collectif » s’est transformé en « Connectif ».
Plus de distance : la force de l’addition de petites voix fait fi de la proximité. Seul compte l’objectif et l’expression de chaque être « mono-cellulaire » devant lequel le « Dinosaure », aveugle et sourd, ne saura résister. Terminé le contrôle de la vague montante, hier localisée.
Voilà le nouvel espace dans lequel nous vivons, voilà la force du « Connectif »
Nous avons donc changé d’espace, et toutes les règles changent. Ceci étant valable aussi bien pour la consommation, la politique, la religion, l’éducation… Le grand slogan des années 2000: « Tous Consomacteurs » trouve enfin un ancrage dans le réel grâce au numérique et à ses outils. La simple addition des avis des millions d’anonymes transforme le smart-phone en arme de destruction massive….
Précédemment je m’exprimais sur ce thème dans la publication suivante: « L’illectronisme, l’illettrisme du 21 siècle » écrit qui connu un grand nombre de commentaires et d’échanges sur le sujet.
Je souhaite aujourd’hui revenir sur le sujet fort d’une proposition qui me semble indispensable de faire à nos politiques : Une grande cause Nationale est à initier.
Faire de nos jeunes générations, les 12-25 ans les tuteurs numériques de leur grands-parents.
Je pense à mon voisin, ouvrier retraité de la SNCF, qui passe ses journées dans son jardin ouvrier à cultiver son complément de retraite.
Qu’adviendra-t-il si survient le moindre problème avec sa caisse de retraite ou la sécurité sociale, qui fatalement lui demanderont d’utiliser le canal numérique.
Comment fera-t-il pour renouveler bientôt son contrat de mutuelle, prendre rdv chez son médecin via Doctolib ou toute autre application… j’arrête la liste qui jour après jour va ne faire que grandir et l’écarter pas après pas de la réalité des usages dont il était coutumier.
Des bénéfices collatéraux
Le grand plan de lutte contre cette exclusion latente aurait par ailleurs de nombreux bénéfices, dont en premier lieu le renforcement du lien inter-générations, il est long le temps depuis lequel notre société cherche à renforcer le lien entre grands-parents et petits enfants, la fracture étant rendue plus visible encore depuis l’avènement du numérique entrainant de lourds changements sociétaux et comportementaux.
Le rôle de tuteur endossé par le jeune lui apportera à l’évidence une confiance importante en lui, confiance indispensable à l’épanouissement de l’être. Ce rôle est la conséquence directe de la révolution à laquelle nous assistons en effet, pour la première fois depuis l’origine de l’humanité le plus jeune est en mesure d’apprendre quelque chose au plus vieux (lire: L’inversion du mentorat – La Toile de Valery du 16/05/2018)
Concrètement, en quoi pourrait consister la proposition ?
La phase initiale consisterait à utiliser les services de l’éducation nationale et le corps enseignant, qui pourraient se faire le relais d’une information supportée par une documentation à remettre aux élèves de la sixième à la terminale expliquant la démarche.
Un retour sur l’histoire de la relation entre les usagers et les services diverses ayant connu ou susceptibles de connaitre une disruption sera indispensable.
Car il est évident que pour nombre d’entre eux, Internet ou le smart-phone n’ont jamais « pas existé »
Cela permettra de rendre « évident » la nécessité de leur rôle, en étant pragmatique à l’énoncé de mise en situations pratiques du quotidien.
La phase suivante pourrait consister à une récolte de DATA permettant de dimensionner l’action et d’en assurer un suivi purement pratique. Entre autre une possibilité de remonter de l’information jusqu’aux services émetteurs concernant la praticité d’utilisation de leurs outils numériques, leur ouvrant des voies de possibles améliorations ou simplifications à l’usage.
Mais bien plus que cela et au risque de me répéter, l’enjeu caché est ce lien qu’il est nécessaire de recréer entre les générations avec pour la première fois la chance de donner un rôle fort et valorisant aux plus jeunes, nos « digital-natives «
J’interpelle donc nos élus jusqu’au plus haut niveau afin de nous accompagner dans ce dossier qui me semble aujourd’hui urgent de traiter, afin de ne pas être devant une situation rendue chaque jour un peu plus difficile, par la rapidité avec laquelle le tsunami numérique déferle sur nos vies.
« Le tsunami numérique est en marche et détruit tout sur son passage »… tels étaient les propos tenus l’autre soir lors d’une rencontre entre industriels du vingtième siècle constatant l’évidente casse sociale engendrée par la numérisation des métiers. Les entreprises du CAC 40 elles même nous expliquent que le problème vient des start-up et des GAFA qui détruisent toutes les valeurs d’un système soit disant vertueux et ayant largement fait ses preuves…
Les Banques sont condamnés à l’horizon de 2025, la monnaie fiduciaire va disparaitre, le camion autonome va détruire 50 millions d’emplois sur la planète dans les 10 ans à venir, l’imprimante 3D va détruire bien au delà de l’emploi, une grande partie des filières de formation de type industriel et un seul homme sachant coder remplacera 10 techniciens, de maintenance, de règlage etc….
Alors, dans le rôle d’observateur qu’est le mien, je ne peux que constater la formidable énergie qui est consacrée à résister contre ce qui va inévitablement arriver, le regroupement d’intelligences associées afin de trouver des solutions pour ralentir, contrer le phénomène, construire des digues de sable afin de dévier le flot annoncé ne sert en réalité qu’à tenter de donner raison à une génération obsolète, tentant de conserver par devers eux le peu de richesses individuelles bien souvent issues d’un héritage reçu comme un cadeau qui finalement s’avère empoisonné.
Imaginez que tous ces moyens et cette énergie puissent être mis à disposition de l’adaptabilité, de la formation aux technologies futures, laissez moi penser que tout ceci est trop lent en réalité, que le cerveau humain n’est plus capable de réfléchir suffisamment vite face à l’évolution actuelle du monde, que toutes les résistances hypothèquent assurément l’avenir de la génération qui suit, et qu’à l’évidence, le soin palliatif coûte beaucoup plus cher que l’amputation laissant place à un terrain vierge sur lequel nous pourrions à moindre coût reconstruire le nouveau modèle.
Le tempo n’est plus en adéquation avec les contraintes du monde actuel, à l’évidence la précarité doit être intégrée comme un modèle à tous les échelons de nos sociétés, terminé les contrats de 10 ans qui donnaient la visibilité à l’investissement, les nouvelles technologies laissent place à l’agilité et permettent une adaptabilité en phase avec la demande changeant perpétuellement. Terminée l’assurance d’une réussite programmée si elle ne s’intègre pas comme une réponse à un besoin sans cesse en mutation. Il nous faut accepter l’évidence et apporter des solutions répondant à 360° au monde actuel, générant moins de déchets, moins de dégâts environnementaux, plus de partage, de collaboration, de respect du vivant et maitrisant l’outil pour ne pas qu’il nous dirige. Si le mot « Révolution » est utilisé c’est que nous n’en avons pas d’autre et qu’il renvoit à une forme de violence qu’il faut accepter, depuis la nuit des temps, chaque génération a dû faire face à des chocs plus violents que la précédente, force est de constater que si nous pouvions d’un coup d’un seul admettre la rupture plutôt que d’y résister la société s’adapterait beaucoup plus vite et que les solutions naîtraient beaucoup plus rapidement. Conflit de générations…. certainement, heureusement les valeurs changent en parallèle et la suprématie du pouvoir par la détention unique de la richesse est en train également d’être de façon très naturelle remise en cause…
Alors en guise de conclusion une phrase de Monsieur André Gide: « L’intelligence, c’est la faculté d’adaptation » et c’est l’intelligence de nos générations à venir qui sauvera le monde, donc faisons leur confiance, et ayons le courage de prendre les bonnes décisions afin de leur laisser un terrain fertile et non pas jonché de cadavres agonisants symboles d’une résistance égoïste….
Cette conversation, hier surréaliste, est aujourd’hui possible et demain quotidienne…. Terminé l’ancien monde des coordonnées. Depuis l’empire Romain qui fut l’un des premiers à tracer des réseaux en Europe (Les voies Romaines) nous n’avons cessé de structurer l’espace par un système Euclidien. Avec l’invention de l’écriture d’une part mais surtout avec l’arrivée de l’imprimerie d’autre part, sont nées une quantité de sciences et de pratiques dont celle de la création de « l’adresse ».
Donne moi ton adresse
J’habite 23 boulevard du Général de Gaulle – 76200 DIEPPE, FRANCE. Adresse elle même issue d’un découpage logique, Pays, Ville, Rue, Numéro.
Numéro qui souvent exprimait le nombre de mètres entre le début de la rue et la maison concernée. L’adresse est le lieu ou l’on peut juridiquement me trouver, me contraindre.
Aujourd’hui à cette adresse je ne reçois plus que quelques prospectus dans ma boite aux lettres, que je m’empresse de glisser dans ma poubelle, des sortes de spams de l’ancien temps. Car ma nouvelle adresse est :
A cette adresse je reçois tout, mes courriers professionnels, juridiques, fiscaux et même souvent des mots d’amours… Mais rien ne suppose que je sois à un endroit précis, cette adresse me rend visible à chaque seconde et pourtant totalement invisible dans l’ancien monde.
L’annulation des distances
Et il en va de même pour toutes les strates de notre société qui peu à peu basculent dans le monde numérique et l’entreprise est en première ligne.
Nous vivons l’annulation des distances, mes concurrents ne sont plus à 100 Km mais à 8 000 Km ! tout aussi capables de répondre, de délivrer à n’importe quel moment du jour ou de la nuit.
L’annulation des Grands Ensembles
Terminés également les lieux de concentration du savoir, inutile de continuer à bâtir d’immenses bibliothèques alors que tout est dans mon smartphone au bout de mon doigt ou que je me trouve.
Plus besoin de grands campus lorsque je peux suivre le cours de math du professeur Lockman où que je sois dans le monde… Les changements viennent bousculer les plus grands fondamentaux de notre société.
La 3ème Dimension
Nous avons donc changé de dimension, nous sommes dorénavant dans un monde topologique, sans coordonnées ou les distances ont été anéanties et dont la seule chance de survie sera l’agilité et la capacité à s’adapter.
L’entreprise doit également se reconsidérer dans la culture de sa richesse humaine, nombre de taches peuvent être réalisées à distance du lieu de concentration, dans bien des métiers. La polémique concernant les travailleurs détachés aujourd’hui en Europe sera une anecdote dans l’histoire si l’on imagine que nous pouvons d’ores et déjà obtenir en live et on line des prestations réalisées à l’autre bout du monde…
Quid des règles?
La crainte est de savoir comment l’encadrement juridico-social va s’adapter à ce nouveau monde, et surtout en combien de temps. Le phénomène est inéluctable, le problème est que vouloir adapter l’ancien système au nouveau risque d’être un véritable et interminable échec. C’est le pari des prochaines années, réinventer! Le droit, les règles, au delà des frontières.
L’enjeu est de taille et doit venir de l’intérieur! La toile est une zone de non droit! Eh bien! toujours, des zones de non droits est né le droit! Un nouveau droit tenant compte des nouvelles donnes, adapté en terme d’espace, de vitesse et de confiance en l’humain.
L’attachement permanent au passé peu coûter cher et les peuples du monde moins chargés en histoire et en culture vont beaucoup plus vite que nous et nous montre certainement déjà le chemin.
Mon optimisme, force vive de mon quotidien, me laisse penser que la brèche étant ouverte, nous sommes chaque jour en train de faire des pas et qu’il est essentiel que nous soyons conscients de vivre une des plus importantes révolutions de l’histoire de l’humanité et que les nouvelles technologies nous laissent plus qu’hier entrevoir l’espoir d’en être chacun un acteur….
A l’heure ou l’on se pose encore la question de savoir comment assurer à la population naissante une capacité à savoir correctement lire et écrire en fin de cycle primaire, un autre démon pointe le bout de son nez: L’illectronisme!
L’illectronisme est un néologisme, qui transpose le concept d’illettrisme dans le domaine de l’information électronique, mais pire que le premier, ce phénomène s’attaque directement et pour différentes raisons à toutes les tranches d’âge sans discernement. Seules les raisons sont aujourd’hui identifiables: Des déserts numériques constatés dans certaines parties du territoire, au manque de moyens économiques jusqu’à la simple réticence voir la peur, tout cela expose une partie de la population à l’exclusion pure et simple.
100% Connectés…
Quelle que soit la raison : effectuer un achat en ligne, payer ses impôts, rédiger un CV et chercher un emploi, ou bien tout simplement pour s’informer, aujourd’hui, le numérique est partout et les illectronistes doivent faire face à de nombreuses difficultés : car tout est mis en œuvre pour inciter les gens à utiliser de plus en plus les services numériques, ce qui accentue davantage encore le sentiment d’exclusion. A ce niveau on peut parler de véritable handicap.
Alors que l’illettrisme avait été déclaré Grande cause nationale en 2013, son avatar numérique, l’illectronisme (comprenez le manque de maîtrise des outils numériques, et l’exclusion qui en résulte) toucherait pas moins de 15% de la population, soit près de 10 millions de Français, d’après les chiffres du Ministère de la Recherche et de l’Economie numérique.
ATTENTION DANGER!
On nous a menti, je ne cesse de le répéter, ce n’est pas une transition numérique que nous vivons c’est une fracture. C’est rapide, violent et ne laisse que peu de chances aux décrocheurs qui à défaut d’être rapidement pris en main vont être ensevelis par l’évolution des technologies et la globalisation de l’outil numérique.
Travail et vie personnelle sont ponctués chaque jour un peu plus par la présence du numérique. Concernant l’exclusion par manque de moyens, la fracture est en train de se réduire, en effet, la Fondation Raspberry Pi, créée en 2008, a sorti lundi son nouveau modèle d’ordinateur ultra-compact à 30 euros. Il s’agit de la deuxième génération du Raspberry Pi, un PC de la taille d’une carte de crédit, bardée de composants informatiques, qui n’est rien moins que l’ordinateur personnel le moins cher du monde.
LE DESERT
La problématique des déserts numériques sur le territoire francais est en train de se résorber doucement et on nous annonce 100% de couverture pour 2020.
Mais quid des ainés, qui eux peuvent être confrontés à un problème moins mécanique que l’argent: La peur de casser!
L’innovation fait peur et dans une vie entamée à 60 ou 70% quel est l’intérêt d’intégrer une nouvelle technologie alors que tout fonctionnait très bien sans. Là est le problème du tempo et que cette réaction bien naturelle serait acceptable devant un phénomène lent, tel que nous l’avons connu, notamment dans la techno des téléviseurs par exemple ou certains modèles des années 80 fonctionnent encore…. Mais malheureusement force est de constater qu’il y a 10 ans l’Iphone n’existait pas et que dans 10 ans internet tel que nous le connaissons aujourd’hui n’existera plus!
DÉSOCIALISATION NUMÉRIQUE
Désocialisation numérique, voilà le mot qu’il faut intégrer, perte de son job car la machine remplace peu à peu l’homme qui devient programmateur plutôt que soudeur devant le robot. Perte de connexion avec l’administration devant l’absence d’adresse électronique donc d’existence numérique, les enjeux sont énormes et l’état, à ses différents échelons, tente d’enrayer le problème. Un corpus associatif est en cours de déploiement sur le territoire pour apporter aux plus fragiles numériquement une aide mais devant le tsunami il va falloir un élan citoyen de taille.
L’entreprise à tout son rôle à jouer
Dans l’entreprise, il nous est facile d’identifier l’illectronisme de certains, il suffit de mettre en place, d’une façon bienveillante, un recensement rapide des capacités de chacun d’entre ceux n’étant pas confronté à l’outil informatique au sein de l’organisation et d’analyser avec lui, sa capacité à lui apporter le minimum de formation.
La ressource formateur existe naturellement dans l’entreprise et est bien souvent représentée par les plus jeunes, ce qui d’ailleurs créé du lien et inverse brutalement le fameux mentorat et sa pyramide devenu insupportable.
Pour le reste de notre société, un élan pourrait être donné dès l’école primaire pour mettre également en place ce recensement en famille et imaginer de motiver nos plus jeunes à porter la bonne parole à nos aînés. Imaginez la jubilation de nos enfants dans une mission de formation de leurs proches…….
En conclusion, il nous faut tirer la sonnette d’alarme à tous les niveaux de notre société et rester en veille permanente vers la détection de l’illectronisme, afin que dans un élan citoyen nous puissions tous apporter un soutien à ceux qui vont de plus en plus souffrir de cette exclusion rampante et inéluctable.
Nous détenons tous un bout de vérité, un morceau du savoir et à cause de l’égo nous sommes persuadés individuellement de détenir le seul bon morceau!.
Les hiérarchies de statut , depuis longtemps en place, ont définitivement renforcé le phénomène en ne laissant s’exprimer que l’égo et la force du pouvoir au dépend du savoir.
Force est de constater que le principe a même habité la dernière campagne présidentielle, des candidats ont été attaqués et pas leur projet, il est affligeant de voir que plusieurs d’entre eux furent obligés de livrer leur intimité afin de se défendre d’attaques à cent lieux des véritables problématiques de notre société…
L’égo dans la hiérarchie historique de l’entreprise
L’égo disais-je, dans l’environnement professionnel , on a tendance à croire que livrer sa connaissance peut nous faire perdre notre place, notre statut social dans l’entreprise et pourquoi pas dans la société, alors on se replie, on garde jalousement son savoir et on tue l’écosystème dans lequel on est pourtant indispensable.
L’égo devient donc le premier destructeur de valeur du projet…
De fait il existe deux types de porteur de projet, celui qui met son égo au profit du projet et l’autre, celui qui met le projet au service de son égo. Si le deuxième vous entoure alors dites vous que ce projet n’ira pas bien loin…
Il faut retrouver l’égo de l’entreprise…
Fort de la mise en place d’une hiérarchie de l’autorité (voir post précédent) nous pouvons en mettant le client au centre de tout intérêt, retrouver l’égo de l’entreprise où chacun par ses compétences et ses connaissances viendra s’épanouir dans l’accomplissement d’un projet commun.
Transférer l’égo de chacun vers un but commun, les égos associés ne s’additionnent pas ils se multiplient!!!
Les égos peuvent s’associer uniquement si on leur propose une ligne claire, un objectif bien défini dans lequel chacun va se retrouver, dans un temps long et avec une vraie visibilité…
Il en va de la responsabilité des managers d’apporter un environnement propice au transfert de l’égo, de définir des objectifs communs et non plus individualistes, de donner du sens aux actions de chacun.
De retrouver la fierté de l’entreprise à accomplir sa mission et à satisfaire le seul qui mérite autant d’énergie….Notre client
D’aucuns diront que nos sociétés sont en mal d’autorité… Encore faut-il se pencher sur la définition exacte ou tout au moins décortiquer ce que signifie le mot autorité! En ouvrant le coeur de ce mot, car les mots contiennent souvent de surprenantes définitions, on découvre que le mot autorité vient du mot: Autor Qui signifie la personne qui se porte avale lorsque quelqu’un emprunte ou, la personne juridique qui va se porter garant pour quelqu’un qui n’était pas majeur au sens juridique du terme. « Autor » a donné en français le mot: Auteur L’auteur est celui qui se porte garant de ce qu’il a écrit ou signé…
Mais le plus intéressant c’est que Autor vient lui-même du verbe ´augere’ qui veut dire: augmenter!
En anglais cela a donné le mot ‘Auction‘ mot qui illustre le fait d’augmenter la valeur d’un objet ou d’un service par le principe de l’enchère « chaque personne qui parle augmente la valeur de la chose ». Sinon on se tait!
Voilà le sens profond du mot « autorité » ! : Quelqu’un qui aurait autorité sur moi est quelqu’un qui m’augmenterait…. qui aurait un apport clair et évident sur mon enrichissement intellectuel ou technique personnel. Je n’ai donc autorité que si j’augmente celui sur lequel je l’exerce et pour en revenir à l’auteur sa légitimité ne vaut que si ce qu’il a écrit nous augmente, sinon nous n’allons même pas au bout de la lecture.
Nous voyons là que le mot autorité revêt un tout autre sens, bien plus noble et respectable que le pouvoir…
Les hiérarchies de statut imposées depuis des siècles ont souvent fait abstraction de cette notion et ont transformé l’autorité en pouvoir. Il y a une différence extrêmement notable, et très souvent une confusion donc entre pouvoir et autorité. Comme le dit la maxime, le pouvoir se prend ! Ou à minima on en hérite, le pouvoir est l’illustration même des hiérarchies historiques: Ce qui donne pouvoir est le fait de le recevoir ! Par le sang, le vote ou de le prendre comme le dictateur. D’autre part, le pouvoir s’exerce toujours du haut vers le bas, Nous retrouvons là l’organigramme empirique de l’entreprise sous forme d’une pyramide, une cascade de pouvoir dont le levier augmente en descendant et en accroit inévitablement le stress. Enfin il est facile de constater que le pouvoir est souvent théâtralisé, mis en scène, dans toutes les strates de notre société, le sceptre et la robe de l’évêque, la couronne du roi, la robe du juge et plus simplement le costume et la cravate du manager…
Un dimanche ensoleillé qui annonce que la présomption d’incompétence à disparu!
Ce ne sont plus les profs qui notent les élèves mais les élèves qui notent les profs: L’évolution des technologies donne un accès universel au savoir ce qui fait que quotidiennement il n’est pas rare que les élèves de facultés est pour la plupart pris connaissance du contenu d’un cours notamment sur Wikipédia avant même leur entrée dans l’amphithéâtre. La conséquence directe est que le rôle du professeur change considérablement, qu’il n’est plus lors du cours le seul détenteur du savoir qu’il déverse sur un public l’écoutant religieusement! le professeur devient un transmetteur qui de part une interprétation va rendre le contenu du cours attrayant, vivant et qui pourra être remis en cause par une analyse estudiantine préalablement digérée…. S’en suit un autre facteur qui est l’appréciation que pourra donner sur les réseaux sociaux l’élève sur la pertinence du propos recueillis, et qui ne manquera pas de noter son professeur avec pour résultat une désertion ou une surpopulation lors des interventions de celui-ci dans la faculté… Même si le trait semble un peu grossi à l’heure actuelle c’est bien ce vers quoi nous allons!
Alors, la présomption d’incompétence disais-je plus haut, prenons un autre exemple: « hier » nous allions chez le médecin à qui nous confions nos symptômes au regard desquels celui arrivait à un diagnostique découlant sur une prescription, qu’en est il aujourd’hui, he bien interrogez un praticien, il vous expliquera que le patient aujourd’hui arrive dans son cabinet avec un auto-diagnostique! et que si le praticien en propose un autre il devra longtemps se justifier pour contrer l’assurance de la formation que se sera fait le malade sur un site internet…
Tout le monde sait tout….
Nous sommes là face à la perte de la présomption d’incompétence, au profit d’un présomption de compétence généralisée. Tout le monde sait tout, ou tout au moins pense savoir tout ce qui remettant en cause la légitimité du sachant, casse tous les codes établis et fait voler en éclat l’autorité cité plus haut! Ramenée à l’entreprise cette notion tant à dévaloriser les sachants qui, au prix de longues années d ‘études ou d’expériences voient se présenter une génération d’informés volontaires n’ayant que peu de considération pour eux. Victime collatérale de ce nouveau comportement, l’entreprise souffre d’un mal de communication, les uns persuadés de savoir et les autres contemplatifs devant l’évidence de la non conformité annoncée, qui gardent jalousement leur savoir faire devenu propriété privé intuite-persone, au lieu de le livrer pour le bien commun et surtout de l’entreprise.
Cela vient de fait percuter la notion de formation et la cohabitation inter-générationnelle, comment réussir au sein d’une entreprise vieille de cinquante ans à réconcilier « les anciens » et la nouvelle génération?
La fin de la hiérarchie de statut
Depuis longtemps déjà la mort de la hiérarchie de statut est annoncée, mais qu’en est il vraiment? Deux générations ne sembles pas suffisantes à l’émergence dans nos petites structures d’une hiérarchie réelle de compétence ou, comme dit plus haut, l’autorité se nourrirait du savoir et non pas de l’âge ou du temps de présence.
Une hiérarchie basé sur la performance humaine dans une délégation donnée, ou force serait de constater que seule l’action bénéfique pour l’entreprise serait légitime. Nous sommes tous égaux en humanité, nous nous devons à chacun le respect le plus total.
Une entreprise de petite taille est une chaine humaine et de compétences dont la résistance est égale, comme le dit la plus simple des lois physiques, au plus faible de ses maillons. Alors nous devons entretenir une culture visant à ce que nos plus capés, renforcent les maillons les plus faibles, qu’ils les augmentent… c’est la seule façon de donner de l’avenir à nos modèles. Le réflexe innée, de survie presque, visant à affaiblir son prochain dans le but de sauver sa place est la pire des situations, affaiblir la chaine est la certitude de l’arrivée des pires ennuis, sociaux, techniques…
C’est le retour de l’humain au devant de la scène et il faut en être heureux, pour certain, l’entreprise est le dernier endroit ou il rencontre l’autre, hors mis le cercle familiale, lieu ou il doit apprendre à vivre avec l’autre et partager. je m’autorise un aparté, en 1920 année de naissance de mon propre grand père, l’espérance de vie moyenne en France était estimée aux alentours de 38/40 ans, aujourd’hui la moyenne est de 84 ans pour une femme, ce qui ramené au temps vécu par jour, nous à permis de gagner 3 h 30 min par jour de vie supplémentaire!!!! Sachez que c’est globalement le temps que passe un français chaque jour devant sa télé!
Apprendre à revivre ensemble d’une part et apprendre à revivre pour un but commun d’autre part. La valeur travail doit être transformée en valeur entreprise, donner de la valeur individuellement aux gens donne inévitablement de la valeur à l’entreprise.