Un conseil:  » Désobéissez !!! »

Bansky

Dans nos racines

Je suis Normand, et depuis mon plus jeune âge je contemple les falaises de Dieppe hautes de 80 à 100 mètres majestueuses, intemporelles, avec une coloration alternant d’un marron à un jaune terne.
Les falaises résistent aux assauts permanents de la mer déchainée.

Souvent, les vagues viennent la frapper à son pied dans une cadence régulière faisant que soudain, un pan entier s’écroule brutalement des milliers de mètres cubes de craie s’effondrent laissant place à une large étendue blanche immaculée. Les millimètres grignotés chaque jour, de façon invisible, ont pour résultat un effondrement majeur.

La confiance de la nature humaine est alors remise en cause car avec elle, la falaise emporte des constructions, des routes construites en toute confiance par l’homme persuadé que rien ne les remettrait en cause…

Des maisons bâties avec des vues imprenables se retrouvent en bas, détruites, et avec elles des quantités de souvenirs, une époque, une mémoire irremplaçable….
Aucun renforcement ni du bâtiment ni de la falaise elle même n’aurait pu avoir raison de cette érosion inéluctable.

N’est ce pas un peu ça la disruption?


Il est malheureusement besoin de comprendre une chose relativement dure à encaisser: la transformation face à la disruption n’a aucun sens!

Il nous faut accepter de voir disparaitre l’ancien monde et mettre toute son énergie sur la construction du nouveau….


La seule raison pour laquelle la disruption fait peur c’est que notre cerveau n’est en aucun cas programmé pour la perte. Il nous faut juste se soumettre à l’idée que la cassure qui se profile est une excellente chose pour l’humanité, c’est un phénomène universel. Autrefois seuls certains secteurs étaient concernés et dans un rythme lent. Or aujourd’hui, ce sont tous les secteurs, tous les métiers, tous les âges…

Comment allons nous expliquer?


Mais voilà, comment allons nous expliquer à un professeur ayant étudié et transmis toute sa vie que les cours sont aujourd’hui disponibles gratuitement sur youtube.

Comment allons nous expliquer que le présentiel peut tout aussi bien être un handicap à l’enseignement (Combien de fois ai-je entendu la réflexion: « je n’aime pas l’anglais car à l’école j’ai eu un enseignant insupportable qui m’a dégoûté! »)

Comment expliquer que la blockchain est un tiers de confiance si fiable que le notaire n’aura bientôt plus de raison d’être, que l’analyse d’une radio des poumons est réalisée dix fois plus vite et dix fois plus précisément par un algorithme regroupant la mémoire de millions d’analyses.


Qui aurait pu penser qu’un jour la NASA ou Arianne Espace seraient concurrencés par une organisation simplifié et 100 % privée avec à sa tête un génie fou furieux comme Elon MUSK.

Vers une disruption globale


La disruption globale est en marche, le taxi, le supermarché, l’éducation, l’architecture, les états tout le monde est menacé et ce à l’échelle mondiale, sans aucune frontière.
Alors faut-il agir? faut-il réagir?…..Ou subir


Une chose est certaine l’ancien monde va mettre toute son énergie pour nous prouver que les valeurs et les méthodes d’avant sont les seules acceptables, car ce n’est pas la première fois…..


Personnellement je n’ai qu’un seul mot d’ordre: DÉSOBÉISSEZ !

Devenir acteur de sa vie, l’un des acteurs conscients que le groupe est la seule chance que nous avons de sauver nos organisations à condition de savoir les imaginer mourir pour mieux renaitre…

Valery Jimonet

Avec une pensée pour Bernard Tapie

Imaginer l’avenir sans le passé

Giesbert

Que vendons nous?

Lorsque Thomas Edison en 1882 dépose le brevet de la lampe à incandescence, il met en péril les industries de la bougie et du bec à gaz d’éclairage, révolution à peine constatée et négligée par deux industries bien installées dans le paysage international, permettant de produire la ressource lumière…

Trop vite informés et certains de leur hégémonie, les fabricants de bougies considèrent que devant tant de technologies, leur produit sûr et capable, ne subira pas le chaos!
Seul un d’entres eux saura tirer son épingle du jeu en menant la réflexion suivante: Que vendons nous? des bougies répondent la majorité!, et bien non de la lumière!!!!!!

Une information 100% disponible

Les métiers doivent aujourd’hui se ré-inventer et revenir aux fondamentaux…. Que vendons nous? ou plutôt quel service offrons-nous à travers notre produit!
le monde des médias est en pleine révolution, nous n’avons plus rendez-vous avec la TV qui naguère imposait l’heure de ses programmes et qui est détrônée par la bibliothèque des producteurs de films, de séries visibles à la carte sur le web.
L’information rythmée par l’actualité est aujourd’hui disponible à la minute sur les canaux digitaux sans filtre, avec une immédiateté déconcertante. La publicité accompagnant chaque média est passée d’imposition à identification du consommateur et se propose au bon moment au bon endroit. Est-il possible de résister au ras de marée du numérique dans un monde où le consommateur décide et a le choix?

Comme me le confiait Franz Olivier Giesbert la semaine dernière:
Le seul patron du journal… c’est le lecteur

Toujours plus vite

Le constat est cruel, les révolutions qui prenaient d’abord des siècles, puis des dizaines d’années sont maintenant capables de bouleverser les modèles en quelques centaines de jours…. l’arbitrage n’est plus en masse mais individuel, le consommateur sanctionne, arbitre, s’exprime et partage et, force de l’habitude, s’agrège en communautés et sanctionne en groupe… FaceBook est aujourd’hui en perte de vitesse alors que dans la temporalité du 20ème siècle il ne serait qu’un adolescent. Le gros ne dévore plus le petit, l’agile mange l’inerte.

Résister ou mourir…

Ne sommes nous pas au plus mauvais moment? Je me félicite d’appartenir à la première génération à ne pas avoir connu la guerre, ni la souffrance, à être libre de mes choix et convaincu qu’un monde différent nous attend. Mais la fracture inhérente à l’arrivée du numérique est en train de séparer le monde en deux. Le monde d’avant avec ses valeurs de besogne, d’identité de savoir; fort d’une valeur certaine: l’expérience ! Et la nouvelle génération capable, agile; et en phase avec le rythme imposé par les nouvelles technologies inventant de nouveaux codes, de nouveaux langages et de nouvelles valeurs! La question est de peser la quantité d’énergie nécessaire à convertir une organisation résistante et camper sur ses positions, ou de repartir « crash test » avec un modèle en phase avec le monde actuel….

L’entreprise, mère nourricière

En ma qualité d’entrepreneur dirigeant je suis déchiré entre le respect qu’est le mien pour les modèles construits autour de valeurs nobles et transmis depuis des générations et le tsunami numérique emportant inexorablement les organisations les plus solides en apparence, faisant tant de dégâts sociaux et moraux. Où est mon rôle entre préserver des acquis et être l’artisan d’une révolution pour le bien de l’entreprise, mère nourricière. Il est nécessaire de lui donner toutes ses chances de répondre aux besoins d’un marché où les attentes ont été bouleversées en terme de rythme, de qualité, de besoin et même, de clients.

Le lacher prise

Les luttes de pouvoir inter-générationelles ont toujours existé dans les organisations professionnelles. Elles se situaient historiquement sur une classe d’âge située entre Quadra et quinquagénaires. Or aujourd’hui les plus jeunes entrent dans la danse et viennent totalement bouleverser les organigrammes. Hier poil à gratter ils sont aujourd’hui aux portes du pouvoir. C’est la première fois depuis la naissance de l’humanité sur cette terre que le mentorat vit une inversion et que le plus jeune apprend au plus vieux…. Terminé le geste maintes fois répété reflet de l’excellence, terminé le fraiseur tourneur à la main et l’oeil expert, l’industrie passe de dans l’atelier à derrière l’écran. Comment enseigner alors le lâché prise,

Comment faire?

En définitive, réécrire le management et la structuration des organisations passe par un temps long en inadéquation avec le rythme qu’impose aujourd’hui ce monde un peu fou mais tellement passionnant…

Valéry JIMONET

Quand la résistance ralentit l’inéluctable

S’adapter ou mourir telle est la question…

Darwin ou comment survivre

« Le tsunami numérique est en marche et détruit tout sur son passage »… tels étaient les propos tenus l’autre soir lors d’une rencontre entre industriels du vingtième siècle constatant l’évidente casse sociale engendrée par la numérisation des métiers. Les entreprises du CAC 40 elles même nous expliquent que le problème vient des start-up et des GAFA qui détruisent toutes les valeurs d’un système soit disant vertueux et ayant largement fait ses preuves…

Les Banques sont condamnés à l’horizon de 2025, la monnaie fiduciaire va disparaitre, le camion autonome va détruire 50 millions d’emplois sur la planète dans les 10 ans à venir, l’imprimante 3D va détruire bien au delà de l’emploi, une grande partie des filières de formation de type industriel et un seul homme sachant coder remplacera 10 techniciens, de maintenance, de règlage etc….

Alors, dans le rôle d’observateur qu’est le mien, je ne peux que constater la formidable énergie qui est consacrée à résister contre ce qui va inévitablement arriver, le regroupement d’intelligences associées afin de trouver des solutions pour ralentir, contrer le phénomène, construire des digues de sable afin de dévier le flot annoncé ne sert en réalité qu’à tenter de donner raison à une génération obsolète, tentant de conserver par devers eux le peu de richesses individuelles bien souvent issues d’un héritage reçu comme un cadeau qui finalement s’avère empoisonné.

Imaginez que tous ces moyens et cette énergie puissent être mis à disposition de l’adaptabilité, de la formation aux technologies futures, laissez moi penser que tout ceci est trop lent en réalité, que le cerveau humain n’est plus capable de réfléchir suffisamment vite face à l’évolution actuelle du monde, que toutes les résistances hypothèquent assurément l’avenir de la génération qui suit, et qu’à l’évidence, le soin palliatif coûte beaucoup plus cher que l’amputation laissant place à un terrain vierge sur lequel nous pourrions à moindre coût reconstruire le nouveau modèle.

Le tempo n’est plus en adéquation avec les contraintes du monde actuel, à l’évidence la précarité doit être intégrée comme un modèle à tous les échelons de nos sociétés, terminé les contrats de 10 ans qui donnaient la visibilité à l’investissement, les nouvelles technologies laissent place à l’agilité et permettent une adaptabilité en phase avec la demande changeant perpétuellement. Terminée l’assurance d’une réussite programmée si elle ne s’intègre pas comme une réponse à un besoin sans cesse en mutation. Il nous faut accepter l’évidence et apporter des solutions répondant à 360° au monde actuel, générant moins de déchets, moins de dégâts environnementaux, plus de partage, de collaboration, de respect du vivant et maitrisant l’outil pour ne pas qu’il nous dirige. Si le mot « Révolution » est utilisé c’est que nous n’en avons pas d’autre et qu’il renvoit à une forme de violence qu’il faut accepter, depuis la nuit des temps, chaque génération a dû faire face à des chocs plus violents que la précédente, force est de constater que si nous pouvions d’un coup d’un seul admettre la rupture plutôt que d’y résister la société s’adapterait beaucoup plus vite et que les solutions naîtraient beaucoup plus rapidement. Conflit de générations…. certainement, heureusement les valeurs changent en parallèle et la suprématie du pouvoir par la détention unique de la richesse est en train également d’être de façon très naturelle remise en cause…

Alors en guise de conclusion une phrase de Monsieur André Gide: « L’intelligence, c’est la faculté d’adaptation » et c’est l’intelligence de nos générations à venir qui sauvera le monde, donc faisons leur confiance, et ayons le courage de prendre les bonnes décisions afin de leur laisser un terrain fertile et non pas jonché de cadavres agonisants symboles d’une résistance égoïste….

Valery JIMONET

 

 

Le choc des générations

Le choc des générations

Je crois en toi !!!!
N’est-ce pas finalement la chose la plus cynique que l’on ne m’ait jamais dite?
Lorsque l’on croit, c’est que l’on n’est pas certain! La phrase prend donc un tout autre sens.

« Quand le savoir arrive, la croyance disparaît »

La seule chose permettant d’anéantir la croyance est le savoir !
La science n’est- elle- pas historiquement l’ennemie de la religion? Cette réflexion est aujourd’hui issue d’un constat fait chaque jour, d’un phénomène grandissant autrefois appeler le « choc des générations« , et  qui est devenu avec les nouvelles technologies un fléau pour les deux générations: celle en cours et celle à venir!
Ah! ce tuteur ! Professeurs, parents, parrain professionnel, dont on écoutait religieusement le savoir, déversé verticalement sans discussion, n’est-il pas en train de devenir toxique?
La disparation chaque jour des modèles anciens, dans une violence inouïe laissant sur le carreau des quantités de gens, n’est autre que le résultat de l’entêtement des anciens, dans un monde où la puissance ne rîme plus avec la taille mais avec l’agilité. Dans un monde ou le mentorat  s’est inversé, venant bousculer la suprématie de l’âge!
Dans un monde où les anciens qui s’accrochent au pouvoir persuadent ceux qui n’ont pas réussi, ceux qui ne trouvent pas de job, que c’est la fatalité d’un monde qui ne tourne plus rond !
Pire encore, les nouvelles technologies sont le problème et non pas la solution….

Retournez une pyramide et vous verrez que l’équilibre est  intenable !

Les gesticulations des vieux modèles, tout en conservant leur cadre de fonctionnement, tentent de s’adapter au nouveau monde et ne font que ralentir la révolution et causent, au-delà des dégâts financiers, des conséquences pour l’avenir même des générations futures…

Le « Burning Model »

La France a-t-elle un jour rattrapé le retard pris par l’entêtement de certains dirigeants lors de la mise en place du Minitel ? Alors qu’à l’époque Internet se développe sur toute la planète, prenant la responsabilité de retarder d’autant  la technologie, que tout le tissu éducatif et la recherche, aliénant de fait une génération de jeunes entrés en compétition 10 ans trop tard, mis à part les plus intuitifs qui à  l’époque ont su s’exiler vers d’autres terres plus accueillantes.

Vieux avant l’âge

Le paradoxe c’est que dans ce monde où l’on tente de retarder le moment de la mort, on est vieux de plus en plus jeune! Que l’attachement aux valeurs des siècles passés s’est transformé en plafond de verre sur lequel certains prennent du plaisir à voir échouer les autres, là ou eux, avaient soit disant réussi. Finalement,  le terme de Révolution numérique est certainement beaucoup plus adapté que l’on ne le croit, il faut accélérer la révolution, donner sa chance à notre jeune population de prendre le pouvoir, ne pas s’attacher aux conventions morales qui nous obligent, mais reconstruire sur de nouvelles valeurs en adéquation avec les attentes de la société de demain: Universelle, démocratique, visionnaire, dans le monde Topologique ou la donnée vole à la vitesse de l’éclair, plutôt que ce monde mal ordonné ou l’on piétine….

Valery JIMONET